Un projet de loi interdisant la production et la vente de viande de chien a été adopté en Corée du Sud.

11 janvier 2024

Le parlement sud-coréen a voté en faveur de l’interdiction de la production et de la vente de viande de chien, une décision saluée par les défenseurs des droits des animaux comme une “victoire historique”.

L’assemblée nationale du pays a adopté massivement, le 9 janvier 2024, l’interdiction de l’élevage, de l’abattage, de la distribution et de la vente de chiens destinés à la consommation de leur viande, répondant ainsi à des années de pression tant nationale qu’internationale.

À partir de 2027, après une période de transition de trois ans, la prohibition sera mise en place. Les individus en infraction s’exposeront à des peines pouvant atteindre trois ans d’emprisonnement ou une amende maximale de 30 millions de wons. Des dispositifs de compensation sont prévus par la loi pour accompagner les entreprises dans leur retrait de l’industrie, comme indiqué par les médias.

La préparation de viande de chien, fréquemment utilisée dans des ragoûts, était traditionnellement considérée comme un remède contre la fatigue. Cependant, au cours des dernières décennies, cette pratique a connu un déclin significatif, en particulier parmi la jeunesse sud-coréenne, qui voit désormais les chiens comme des compagnons plutôt que comme une source de nourriture. De plus, des mesures ont été prises par le gouvernement et des organisations non gouvernementales pour dissuader cette pratique et améliorer les normes de bien-être animal.

Les activistes dénoncent depuis longtemps la cruauté de cette industrie, où les chiens sont électrocutés ou pendus lorsqu’ils sont abattus pour leur viande. Les négociants, qui ont menacé en novembre de lâcher 2 millions de chiens près du siège de la présidence à Séoul pour protester contre l’interdiction prévue, affirment avoir rendu le processus d’abattage plus humain. De nombreuses personnes affirment que la consommation de viande de chien pose un problème éthique en raison de l’intelligence, de la capacité émotionnelle et de la nature sociale des chiens. Les chiens sont souvent reconnus pour leur capacité à tisser des liens solides avec les humains, et les tuer pour la viande est considéré comme une violation de ces liens et une trahison de la confiance.

L’initiative pour interdire la vente de viande de chien a gagné en force sous l’impulsion du président de la Corée du sud, Yoon Suk Yeol, aux côtés de sa femme Kim Keon Hee, a adopté plusieurs chiens et chats et a vivement critiqué l’industrie.