A Madagascar, il existe un animal capable de survivre à la saison sèche et l’absence de nourriture. Il s’agit du petit lémurien, à peine plus gros qu’un rat, qui se roule en boule pour baisser le température de son corps et ainsi limiter ses dépenses énergétiques. Cette technique s’appelle « l’état de torpeur ».
Pour faire face aux aléas du climat, cet animal dispose d’une arme infaillible, explique une équipe de chercheurs.
A Madagascar, il existe un animal capable de survivre à la saison sèche et l’absence de nourriture. Il s’agit du petit lémurien, à peine plus gros qu’un rat, qui se roule en boule pour baisser le température de son corps et ainsi limiter ses dépenses énergétiques. Cette technique s’appelle « l’état de torpeur ».
C’est ce qu’est parvenue à démontrer une équipe de chercheurs de Göttingen. Cet outil incroyable fait du lémurien malgache un animal complètement capable de s’adapter au réchauffement climatique.
Comme un bouton «ON / OFF »
« A la différence de la marmotte qui roupille plusieurs semaines d’affilée, le microcèbe a la capacité de remonter quotidiennement sa température à la normale et de décider si oui, ou non, il se dépense un peu pour aller chercher de la nourriture. », explique Terra eco, qui parle de « merveilleux atout face à l’aléa climatique ».
En effet, ce lémurien serait capable de réagir très vite au changement de température, et donc de s’adapter au dérèglement des saisons, comme par exemple l’arrivée prématurée de la saison sèche. En comparant deux groupes sauvages, l’un à qui ils ont donné de la nourriture, l’autre qu’ils ont laissé libres d’aller en chercher par eux-mêmes, les chercheurs ont montré que c’est la présence de nourriture qui déclenche la dépense énergétique chez le lémurien. A l’inverse, l’absence de nourriture les invite à s’économiser et se mettre « en état de torpeur ».
Compenser les accidents environnementaux
« La plupart des espèces ne peuvent pas jongler avec leurs dépenses énergétiques, mais le microcèbe, lui, est flexible, ce qui lui permet de compenser toute une gamme d’accidents environnementaux ! », se réjouit Pierre-Yves Henry, chercheur du Muséum national d’histoire naturelle.
A noter que le lémurien finit toujours par enclencher sa phase de torpeur au bout de quelques semaines, qu’il ait trouvé de quoi manger ou non. « Cette flexibilité a des limites dans le temps qu’on a encore du mal à expliquer », conclut Pierre-Yves Henry.
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Source : Le Parisien